Cette partie du blog retrace mon expériences au sein d'un séminaire d'Ar thérapie que j'ai réalisé avec l'association de ma thérapeute. Son association s'appelle Terre de Lune et permet de participer à des séances de groupe d'Ar thérapie sur des thèmes spécifiques. Ils proposent plusieurs séminaires dans l'année. J'ai eu la chance de pouvoir participer à deux d'entre eux. Je vais vous retracer bun peu ce que j'ai vécu lors du dernier séminaire d'avril 2024.
Jour 1: le départ
Je suis partie ce matin de la maison avec tout mon équipement pour rejoindre mon co-voiturage. Je l'effectue avec une personne qui assiste également au séminaire et dont je connais déjà du premier que j'ai fait. Ce trajet nous a permis de parler et de se donner les nouvelles de l'année écoulée. Nous sommes arrivés dans l'après-midi et nous avons déballé nos affaires. Sur 5 jours, nous logerons et ferons les séances dans une abbaye calme, reposante et magnifique.
J'ai retrouvé certaines personnes étant présente l'année dernière au séminaire et cela m'a fait plaisir de les revoir et de prendre de leurs nouvelles.
L'installation faite, nous commençons le séminaire avec une introduction. Pour cela, elle nous fait marcher dans la salle et nous devons nous dire bonjour lorsque l'on croise une autre personne. Nous avons également été pris en photo en symbolisant le paraître et l'être. Par la suite, nous avons installé des bandeaux sur nos yeux et avons marché dans le noir. Une fois que l'on s'est arrêté de marcher, toujours à l'aveugle, on nous a déplacé de façon à être face à une personne. Puis nous avons dansé avec cette dernière les mains liées et toujours à l'aveugle. Nous nous sommes enfin découvert et dansé ensemble. Cette phase n'était pas évidente pour moi car j'avais peur, je n'étais pas du tout en confiance lorsque je ne voyais rien. De plus, le fait de ne pas savoir avec quelle personne j'étais m'a également un peu angoissé car il y avait pas mal de personne que je ne connaissais pas. Finalement, c'était avoir peur de l'inconnu. Du coup, la découverte s'est bien passée même si je ne suis pas encore dans le lâcher-prise. Dans la deuxième partie, nous avons effectué une oeuvre les yeux fermés sur nos ressentis lors de la partie où nous avions les yeux bandés et une deuxième oeuvre sur nos ressentis lors de la partie où nous avions les yeux ouverts. Pour finir, nous avons fait une troisième oeuvre regroupant les deux premières. Cette dernière a été présenter à notre binôme et au reste du groupe en déplaçant au centre de la salle. J'étais très mal à l'aise lors de cette présentation car à contrario des autres personnes, mon oeuvre était parsemée de noir et de mal-être. Ce mal-être s'est intensifier lors du deuxième protocole.

Ce deuxième protocole consiste à se mettre en cercle et choisir un signe à faire pour l'autre. Dès le début, une personne est venue vers moi et m'a fait un gros câlin. Cela m'a suffit pour commencer à fondre en larme et démarrer un crise. je pleure beaucoup mais je reste dans le cercle. J'essaye de respirer et de ma calmer. Cependant, une personne (même personne qui m'avait causé beaucoup de crises lors de mon premier séminaire par ce qu'elle représentait la mère) vient me prendre dans ses bras. L'intensité est trop forte pour moi et ma crise s'intensifie x1000. J'ai alors besoin de l'équipe de thérapeute pour me calmer. Cela dure plusieurs minutes mais je réussi à me calmer un peu grâce à l'enveloppement qu'on m'a procuré. Je pense que le fait que je parte en crise et que je n'ai pas l'habitude de recevoir des câlins aussi intenses, sincères et bienveillants. Je n'ai pas l'habitude de ressentir l'amour à cette intensité. De plus, lorsque la deuxième personne est venue mon cerveau l'a associé à ma mère et je ne connais plus ce sentiment d'une mère qui câline son enfant ou qui lui donne de l'amour.
On finit avec un débrief avec notre binôme du début. Cela m'a permis de faire connaissance avec elle ainsi qu'avec d'autres personnes.

La suite de l'après-midi est un atelier son. Il y a eu un premier bain sonore très relaxant et calmant. C'est un moment où nous sommes allongés par terre, les yeux fermés à nous concentrer sur les sons autour de nous. Nous nous sommes mis en duo. Une personne choisit un instrument et fait de la musique pendant que l'autre danse. Puis les rôle s'inversent. Dans un second temps, on doit reproduire sur le corps de l'autre la musique que l'on a entendu. C'était très relaxant car mon binôme avait un instrument à basse intensité alors que pour ma part j'étais bien plus énergétique.
On finit la journée avec un autre bain sonore.

Le soir, nous avons partagé le repas. Au début je ne me sentais pas à ma place mais finalement une personne m'a posée une question et cela a engendré une discussion sur mon trouble de la personnalité borderline. Plusieurs personnes se sont intéressées à ce que je disais. Elles ont pris le lien du blog afin de le lire plus tard.
On a finit la soirée avec un karaoké et ça m'a fait vraiment du bien de chanter. C'est l'une de mes activités préférées.
La journée se termine et je suis bien fatiguée par la route, ma crise et mon traitement.
Jour 2: Ma personnalité
J'ai passé une bonne nuit bien reposante et cela m'a fait du bien.
Ce matin, on a commencé par un débrief puis une mise en mouvement sur le fil rouge. Le fil rouge est une chanson qui nous suivra pendant tout le séjour.
On s'est installé sur notre espace créatif. Nous avions de l'argile et avec ce dernier nous devions nous représenter. J'ai réalisé un bonhomme avec une croix sur lui et plusieurs bras pour symboliser les différentes émotions qui partent de moi. Nous nous sommes mis en duo. L'une des deux commence à se mouvoir en fonction de sa création et de son soi intérieur. Pendant ce temps, l'autre devait se connecter à son binôme. Après avoir dansé, il fallait écrire un mantra sur une petite feuille. Pendant, l'écriture du mantra, la deuxième personne façonne ce qu'elle a ressenti de l'autre et offre cette création à son binôme. J'ai ressenti du plaisir et du partage avec l'autre. En dansant, j'ai exprimé que mon cœur était fermé et enfermé mais mes bras étaient libres.
Une pause s'impose.
Nous avons réalisé un protocole sur nos 5 facettes. En amont, ils nous a été demandé de choisir 5 objets représentant 5 de nos facettes. Nous avons séparés une grandes feuilles en 5 (pour les 5 facettes) et chaque case contient une création sur la facette. On nous a donné par la suite, une boîte qu'on a construit et décoré. Cette boîte nous représente et nous avons donc placé chaque case dans la boîte.
La matinée se termine avec un débrief. Ce moment était agréable, on a un peu discuter de ce qu'on a ressenti pendant l'exercice ainsi que de notre vécu.

Le repas s'set bien passé. J'ai pu discuter avec certaines filles de rééquilibrage alimentaire, d'hospitalisation en clinique, de traitement ou encore de sommeil. Puis je me suis posée 10 minutes dans ma chambre pour me reposer.
L'après-midi a été assez compliqué. On a fait un exercice avec des masques qui représentent la paraitre et le mal-être. Nous avons décoré ces deux masques en fonction de comment nous nous voyons. Pour ma part, le paraitre était coloré avec un semblant de maquillage. Alors que le mal-être était très sombre avec du noir et du rouge. On s'est ensuite mis en groupe de trois et chacune après l'autre passe en dansant avec les différents masques. Pour ma part, quand je dansais avec le masque du paraitre, j'étais énergétique comme si j'étais à une fête et très joyeuse. Quand j'ai dansé avec le masque du mal-être j'étais très sombre avec des mouvements où je me faisais du mal en me griffant. Et la dernière danse et sans masque. A ce moment, j'étais vide, je ne savais pas quoi faire car je vis principalement avec des masques. Masque qui va bien, masque pour le travail etc. Par la suite, j'ai donné un masque a chaque personne de mon groupe. On s'est installé face à face et il fallait reculer et leur tourner le dos de ces personnes comme si on se détachait de ces masques. Cette étape a été très difficile pour moi car je ne voulais pas me retourner. après plusieurs minutes je commence une crise. Les points serrés et les ongles dans la peau, je voulais me faire du mal. Après un petit moment, ma thérapeute vient me voir et essaye de décontracter mes mains et laisser mes yeux ouverts. Elle m'a accompagné dans mon espace créatif pour que je fasse une oeuvre et que j'évite de fermer mes poings. Finalement, on m'a proposé de faire une page d'écriture dehors au soleil. Elle m'a interdit de me faire du mal. J'ai pas réussi à écrire beaucoup car j'étais envahi de mes pensées négatives. Les pleurs ont commencés à diminuer mais l'envie de ma faire du mal était encore présente. Je rentre dans la salle pour une page d'écriture sur ce qu'on a ressenti pendant le protocole. Par la suite, on devait se lever pour danser, faire des grimaces puis donner un adjectif à l'autre dans l'oreille. Je n'étais pas en capacité de donner donc j'ai plus reçu que donner.
Lors du débrief de l'exercice avec le groupe, j'étais passive puisque je n'ai pas fait toutes les étapes. Très fatiguée de ma crise, je commence à avoir mal à la tête.
Une pause se fait avant de faire une constellation mais pour ma part je vais aller dormir car je ne tiens plus. J'étais tellement épuisée que j'ai dormi jusqu'au matin.
Jour 3: J'agis sur ce que je suis
Nous avons eu la matinée de libre ce qui m'a permis de dormir et de me reposer.
Le programme est de réaliser une randonnée en binôme dans le silence pour apprécier l'air de la nature. Avec ma partenaire, nous n'avons échangé aucun mot pendant les 30 minutes de marche. Arrivé à un spot, on s'est connecté à la roche et au bruit de la rivière. On a choisit un caillou sur lequel il fallait inscrire une lettre pour le redéposer dans la rivière. J'ai choisi la lettre L sans savoir exactement pourquoi mais c'était la première lettre qui m'ait venu à l'esprit. Le retour a été assez difficile, moi qui ne suis pas très sportive je n'en voyais plus la fin. D'ailleurs avec d'autres personnes, nous n'avons pas fini la randonnée, il a fallut venir nous chercher en voiture.

Après une pause bien méritée, nous avons enchainé sur un nouveau protocole. Des cartes étaient positionnées par terre. Il fallait en choisir deux en pleine conscience. J'ai donc choisi "j'évolue" et "je fais".
Par la suite, il fallait créer sur une grande feuille les points positifs et négatifs de nos cartes. Puis on présente nos créations à notre partenaire de randonnée.
Pour l'évolution, le positif est que je progresse petit à petit. Cependant, cette progression implique des changements dans mon comportement et dans ma façon de penser et cela peut déranger certaines personnes de mon entourage qui me disent avoir changé et ne plus être la même. Cela engendre des critiques de leur part et cela peut être difficile pour moi à vivre.
Pour le faire, le positif est que j'essaye de mettre en place et en pratique des actions afin que j'aille mieux (routine, activités bien-être, suivi thérapeutique etc.). Pourtant, il m'arrive de me tromper de chemin ou de ne pas réussir à tenir toutes ces choses car elles sont compliquées à maintenir pendant les périodes de down.
Le dernier exercice de la journée est d'écrire deux blocages sur des petites feuilles. Il fallait par la suite, donner ses blocages aux membres du groupe. Le principe est de combattre et débloquer ces derniers à travers la personne qui représente le blocage. L'exercice a été assez difficile car très peu de personnes avait compris la consigne du groupe. Mais cela a engendré des fou rires ce qui m'a fait du bien. Quand tout le monde est passé, il ne restait que moi et une autre personne à réaliser le protocole donc nous l'avons réalisé devant tout le groupe. J'avais vraiment peur de ma réaction et de partir en crise car c'est un exercice très intense. Mais j'ai réussi à le faire en entier et j'en étais très fière.

Jour 4: Je ne sais pas qui je suis
La journée commence avec un fil rouge.
Nous commençons par créer une oeuvre sur les choses que l'on veut se débarrasser. Ces dernières sont, pour ma part, le comportement excessif, l'anxiété, le rejet l'abandon, la solitude, la peur et le trouble de la personnalité. Puis en binôme, on s'est nettoyé en donnant ces aspects à notre partenaire. Ce dernier a fait résistance auprès de nous par le corps et il fallait réussir à le mettre dehors. Une fois dehors, il était question de danser et de se libérer du négatif. Mais pour ma part, ça ne s'est pas passé comme prévu. Effectivement, j'ai réussi à mettre mes points négatifs dehors mais lorsque je devais danser, j'ai ressenti un vide immense et un manque. J'étais perdu. Je suis donc partie dehors pour me calmer et fumer une cigarette. Lorsque je suis revenue dans la salle, je me suis mis sous mon plaid pour continuer à me calmer.
Pendant la pause repas, j'ai rapidement mangé et suis allée me reposer dans ma chambre. Je me suis endormie et pas réveillée à temps. J'avais plus de 20minutes de retard. J'ai donc loupé la partie où on devait choisir une playlist et danser dessus au vent. J'avais déjà réalisé ce protocole l'année dernière qui a été très intense et engendré une de mes plus grosses crises.
Lorsque je les ai rejoins, ils étaient en train de décorer un éventail. J'ai repris le fil et mis de la couleur sur mon éventail. Il était parsemé de pleins de couleurs différentes pour représenter mes différentes émotions et chacune d'elle était séparé de noir pour symboliser mon côté sombre. Par la suite, nous avons eu 7 musiques pour créer une oeuvre intuitive. Ma création représentait des tiges noirs se reliant par de la brume avec une pointe de couleur au bout et un ciel avec des éclairs. Les couleurs représentent mes ressources personnelles. Nous avons tous observé les créations des autres et comme toujours, la mienne est la plus sombre. Lors de ce moment, je me suis sentie complètement fermée pour me protéger. Protéger de quoi? Je ne sais pas mais c'est ce que j'ai ressenti. Nous avons ensuite danser en duo et cette partie a été plus agréable pour moi car j'étais plus ouverte à l'autre. Ce moment a été relaxante pour moi.

Par la suite, nous avons refait les photos sur le paraitre et le être. Nous avons reçu les premières photos qu'on avait réalisé au début du stage. Il fallait ainsi comparé le avant et maintenant. Il n'y avait pas grande différence entre les deux. J'avais les mains devant mon visage et très peu souriante. Les deuxièmes photos sont plus proche de la réalité, un peu comme si j'avais moins peur de montrer ce côté sombre de moi. Cependant, lorsque je me suis vue en photo, j'ai commencé à angoisser car je ne supportais pas de me voir. Je me suis rendue compte que je ne m'aime pas et que je n'ai aucune estime de moi. Je me trouve horrible et je ne m'accepte pas. je pars en crise. C'est ce que d'ailleurs, j'ai expliqué lors du débrief. Je rajoute également que je ne sais pas qui je suis car j'ai toujours fait semblant avec les autres et que lorsque j'essaye d'approfondir sur ce que je suis réellement, je ne vois quasiment que du noir. Je me résume à la douleur et au mal-être que mon trouble m'apporte. Sans cela, je ne suis rien et ne sais pas comment faire. J'explique également que je me sens frustrée puisque je n'ai pas eu le déclic tant attendu pendant ce séminaire. Ma thérapeute m'a rassuré en m'expliquant que ce n'est pas parce que je ne le vois pas que ça n'a pas été le cas. Malgré tout j'ai des ressources et de bonnes choses en moi et qu'il fallait que je commence à avoir foi en moi et en mes capacités. Elle m'a proposé de réaliser le protocole de la playlist après la séance seule ou avec quelqu'un. Toujours en pleure, ma thérapeute vient me voir pour me proposer de mettre de la couleur sur ma création qui est totalement noir. J'essaye d'en mettre mais ça devient trop compliqué car mes émotions deviennent trop fortes et je n'arrive plus à les gérer. Une fille du groupe me propose de m'accompagner sur le parvis pour aller danser. J'y vais et commence à me mettre en mouvement sur ma musique. Cela ne me calme pas bien au contraire. J'ai trop mal, mon cerveau se joue de moi et je ne peux plus rien contrôler. Mon corps et mon esprit souffre, j'ai besoin d'un répit. Ma thérapeute arrive avec sa collègue pour me canaliser. Elles ont essayé de me mettre de la musique pour me distraire ou autre mais cela n'a pas fonctionné. Lorsque je réussi à me calmer en reprenant mon souffle, je repars en pleure quelques minutes plus tard. Finalement, j'ai fait un transfert sur ma grosse crise de l'année dernière car j'étais au même endroit à la même période avec la même musique. Ma thérapeute m'accompagne jusque dans ma chambre et me conseille d'aller prendre une douche bien chaude. Effectivement, la douche est une des solutions en cas de crise car l'eau m'enveloppe et me relaxe. Avant de partir, elle me fait promettre de ne pas me faire de mal.
Dans la douche, j'ai laissé coulé l'eau sur mon visage et mon corps et j'y suis restée le temps d'aller mieux. Je me suis concentrée sur les gouttes d'eau qui m'enveloppaient. Je me suis mise en pyjama avec mon plaid par dessus et mon doudou pour me rassurer.

Je me suis rendue compte qu'à plusieurs reprises, j'ai sucé mon pouce pendant le stage. Je pense que c'est mon enfant intérieur qui a pris le relais à certains moments car j'avais besoin d'être rassurée et de douceur.
Ce soir c'est la dernière soirée du séminaire. Nous décidons donc de faire un repas partagé. On finit la soirée avec un blind test et JADORE ce jeu. Ca m'a fait vraiment du bien, je me suis sentie libre et moi-même même si j'avais peur du regard de l'autre car mon comportement est un peu trop excessif. Je me suis même excusée auprès des autres. Pour autant, elles m'ont dit qu'elles étaient contentes de voir cette facette de moi et qu'il fallait que je la garde pour les jours difficiles.
Dans la soirée, j'ai pu parlé avec une autre stagiaire qui m'a partagé son parcours difficile et cela m'a donné beaucoup d'espoir et m'a fait du bien.

Jour 5: Le départ
Dernière matinée avant la fin du séminaire. Nous nous sommes présentés au groupe avec les différentes œuvres que nous avons réalisé pendant le stage sur une musique de notre playlist. Pour ma présentation, j'ai pris mes deux masques (paraitre et mal-être) que j'ai porté au début puis je les ai enlevé pour tenir mon mantra qui est "donne toi de la douceur, donne toi de l'amour, tu en as besoin). J'ai également dansé avec mon éventail de la personnalité et j'ai laissé ma boîte des facettes auprès de moi. J'appréhendais l'exercice et finalement ça m'a fait du bien.

Le séminaire prend fin. On se dit aurevoir avec pleins de mots doux et de câlins. Bien évidemment je pleure encore.
Avec ma covoit, on décide de manger tranquillement avec tout le monde et de partir après. La route s'est très bien passée, on a pas mal discuté de nos passés, nos expériences de vie et c'était vraiment intéressant.
Après plusieurs heures de route, je rentre chez moi, je retrouve mon chat et mes petites habitudes. En rangeant mes affaires, je mets de la musique. A un moment, une musique passe et dit "time after time". Un déclic se réalise dans ma tête. Il faut que je me laisse le temps de me découvrir et d'apprendre à me connaître sans être trop exigeante avec moi-même. Je me suis sentie ainsi plus légère.
J'ai pris le temps d'exposer mes créations. J'ai gardé l'éventail pour me rappeler que j'ai des parties d'ombre mais également de couleurs. Mes masques sont accrochés car je ne suis pas encore prête à m'en détacher. Et pour finir, j'ai accroché mon mantra sur la porte d'entrée pour que je puisse le lire tous les jours en sortant de chez moi.
C'était encore une expérience forte en émotions que j'affectionne particulièrement car j'ai reçu énormément d'amour et de bienveillance. S'il est possible que j'y retourne l'année prochaine je le referais.