Outils pour aller mieux
Bonjour,
Ici, tu pourras retrouver tout ce que je mets en places pour aller mieux. Il y aura autant du médical et suivi thérapeutique que des activités ou autre qui me permette de tenir bon tous les jours.
Suivi thérapeutique

Comme énoncé sur ma page d'accueil, (j'espère que tu l'as lu), je suis suivi par un psychiatre et une art-thérapeute. Mon parcours pour trouver des thérapeutes corrects, notamment un psychiatre, a été compliqué. J'ai mis plus de 5 ans pour me faire suivre par un professionnel de la santé mentale. J'ai eu une mauvaise expérience avec des psychologues et j'ai préféré traverser le désert de l'enfer sans aide. Une des raisons est que je me sentais toujours mal après mes séances et quand j'allais mieux il était temps d'y retourner. J'ai donc préféré ne pas en voir. Je variais alors dans des phases up et down pendant des années. Plus le temps passait, plus les down était compliqué à gérer. L'année dernière, lors d'une très grosse dépression et moment de down, je ne voulais qu'une chose, c'est que cela s'arrête. Il était trop dur pour moi de subir cette vie. Et je me suis dis que j'avais besoin d'aide alors j'ai rencontré un psychiatre et une art-thérapeute pour la première fois.
L'art thérapie:
Cela fait un an que je suis suivi. La manière de faire me correspond parfaitement, car j'ai une âme d'artiste et des problème de communication. Dans mes séances, le but est de parler à travers l'art et le mouvement. je travaille beaucoup sur mon comportement et j'apprends de mieux en mieux à me connaître à travers ses séances. L'art permet de prendre conscience de certains éléments qui restent coincés dans le subconscient.
Les résultats sont incroyables car je me comprends mieux, j'essaye de gérer mes émotions avec des outils que je peux avoir chez moi et j'ai pris conscience de plein d'éléments. Tout cela m'aide dans mon quotidien et je mets en pratique ce que j'ai vu durant ma séance.
La fréquence des séances varie en fonction de mon état. Lorsque je vais bien, je la vois tous les 15 jours sinon c'est toutes les semaines.



Le psychiatre:
J'ai eu plusieurs psychiatres en un an. Le plus difficile, c'est de trouver le patricien qui nous correspond le mieux afin de lier une relation de confiance avec lui.
Le premier était un homme dans la cinquantaine et parlait avec un accent de l'ouest. Je suis restée plusieurs mois avec lui. Je parlais bien, mais au début, je ne voulais pas prendre de médicaments car j'avais peur de l'addiction qui peut en découler. Après plusieurs crises à la maison, il m'a prescrit mon premier antidépresseur. J'ai été malade pendant 10 jours puis après je n'ai constaté aucun changement. De plus, il est la première personne à m'avoir diagnostiquée borderline. Cependant, il ne m'a jamais expliqué réellement en quoi cela consistait. J'ai dû faire mes recherches de mon côté et puis suivre des influenceurs avec ce même trouble afin de mieux comprendre. Dans tout ce que j'ai pu voir et lire, je me reconnais parfaitement dans ce trouble. J'ai trouvé tellement mal venu de la part du psychiatre de me diagnostiquer et rien en faire en me laissant seule avec cette importante découverte pour moi. Lors des dernières séances, on parlait toujours de la même chose et je ne voyais pas avancer avec lui. J'ai donc décidé d'arrêter de le voir et de garder seulement mes séances d'art-thérapie.
Puis vient le mois de décembre. Je fais une très grosse crise et j'allais tellement mal que j'avais juste envie que ça se calme. Mon copain et mon art thérapeute ont réussi à m'aider, mais ce n'était plus possible, il me fallait une aide supplémentaire.
J'ai pris un rendez-vous chez un psychiatre qui était horrible. Lors de mon entretien, j'arrive dans son bureau et je vois des centaines d'ordonnance non rangées et en bizarre sur son bureau. Il y avait tellement de choses dessus que je n'en voyais pas la couleur (private jock : je suis daltonienne, normale que je ne vois pas la couleur). Il avait 70 ans a peu près et de la vieille école. Quand je lui raconte mon histoire et mon diagnostic, il me répond que ce sont des foutaises et que je suis juste dépressive. Mais je le sentais au fond de moi, qu'il y avait plus que de la dépression. Il m'a prescrit deux anti-dépresseurs et je ne suis, plus jamais, aller le voir. Bien évidemment, j'ai encore été malade pendant 10 jours.
Je prends un autre rendez-vous dans une clinique avec un psychiatre. J'ai l'impression qu'on m'écoute et elle me confirme mon diagnostic. Elle m'explique également que seulement un antidépresseur suffit puisque les deux ont le même effet. Cependant, elle m'a rajouté un anxiolytique en cas de crise. J'avais enfin réussi à reprendre un petit peu ma vie. Puis il y a un mois, la fameuse crise est arrivée et je suis allée à l'hôpital.
Finalement mon traitement n'est clairement pas adapté à mon trouble. C'est pour cela que je suis en clinique afin de pouvoir stabiliser mon traitement et que j'aille mieux.
La clinique:
A l'heure où je vous écris, cela fait 2 semaines que je suis hospitalisée. Les soignants sont très professionnels ainsi qu'à l'écoute. Puis il y a le médecin que je peux voir tous les jours si je le souhaite sinon, c'est tous les deux jours. Je suis arrivée pas bien du tout et très angoissée. Avec le médecin, nous travaillons encore sur le bon dosage, car pour le moment, le traitement n'est pas suffisamment puissant.
Le traitement m'aide beaucoup, mais me fatigue également. J'ai hâte de pouvoir trouver la bonne dose et que les effets du trouble diminuent. A mon actif, j'ai un anti-dépresseur, un régulateur d'humeur et des anxiolytique. Je suis dans une phase d'augmentation de traitement pour essayer de trouver le bon dosage notamment pour le régulateur d'humeur.
J'ai réussi à me faire quelques amis, mais je me sens beaucoup seule. En même temps, cela me permet de travailler sur le fait de cet objectif et de gérer ma solitude. Chose que je n'arrive toujours pas à faire. Beaucoup de choses se passent pendant une hospitalisation. J'ai le temps de prendre du recul sur ce que j'ai fait et de trouver des solutions pour aller mieux. J'ai rencontré des personnes formidables avec qui j'espère garder le contact. J'ai également trouvé une fille qui a le même trouble que moi. Et qu'est-ce que cela fait du bien de pouvoir parler et rencontrer une personne qui nous comprend parfaitement, car elle vit la même chose que soi. Et en bonus, elle est super cool et sympa! Mes proches ne peuvent pas me comprendre à part elle. Effectivement, même avec toute leur bienveillance et leur patience avec moi, il ne peuvent pas comprendre a quel point c'est handicapant dans la vie. Nous vivons constamment avec des émotions tout au long de journée et les nôtres sont démultipliées.


Le changement capillaire
Cette article va parler surement à beaucoup de personne. Qui n'a pas déjà décider de changer de tête après une période compliqué?
Pour ma part, j'ai profité du coiffeur de la clinique pour me faire un rafraichissement ou plutôt une transformation. Effectivement, les dernières semaines voire mois, ont été très durs et éprouvante pour moi. J'ai donc décidé de laisser le passé où il est, avec une partie de mes cheveux. Cette nouvelle coiffure est bien plus qu'un petit changement capillaire mais un symbole de force et de détermination pour aller de l'avant et ne jamais abandonner (même si j'en ai souvent très envie). Comme Sanson avec ses cheveux, les miens me donne du courage et une meilleure estime de moi.
Pour tous mes lecteurs, changer de coupe de cheveux si vous en avez besoin et si vous sentez que ca peut vous faire du bien. Il n'est plus l'heure des regrets.


Les proches




Une de mes plus grandes ressources et qui me fait du bien est la présence et le soutien de mes proches. Pour ma part, il ne se compose pas de parents et frères et sœurs, mais d'une tante, d'amis et d'un petit ami. Toutes ces personnes sont ma famille qui j'ai créé et dont j'en suis fière. Je sais qu'ils seront là pour moi dans les bons moments et dans les mauvais. Comment je le sais ? Ils ont tous mis en place, à leur façon, un accompagnement pour moi : visite, déplacement pour me voir, défis artistiques à faire, appels et petites intentions. Je me sens chanceuse et reconnaissante que ces personnes ont croisé mon chemin un jour et qu'ils soient restés.
Dans des périodes difficiles, comme celle que je suis en train de vivre, je prends conscience que j'ai une grande chance et que je ne suis pas seul. Alors certes, ils ne comprennent pas tout à la perfection, car ils ne sont ni dans mon corps ni dans mon esprit, mais ils font le maximum pour être à l'écoute et essayer de me comprendre. Et j'en suis d'autant plus reconnaissante, car il n'est pas toujours facile à me comprendre et à me supporter. HAHA. Effectivement, j'ai un gros problème de communication. J'ai du mal à dire ce qu'il ne va pas et je dois donc faire de gros efforts pour communiquer au lieu de me renfermer sur moi-même et me sentir seul dans mon mal-être. Le fait de communiquer permettra sûrement à l'autre de mieux me comprendre et cela approfondira notre relation.

Lettre à moi

Chère Olivia,
Je t'écris de la clinique Saint-François dont tu es hospitalisée. Je voulais t'écrire cette lettre pour te dire de tenir bon. Nous avons tellement fait un long parcours et beaucoup de progression qu'il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin. Il y aura des jours où tu n'auras plus de forces et tu voudras tout arrêter. Mais n'oublie pas que tu as plein de personnes qui t'aiment et qui compte pour toi et inversement. Je sais que c'est difficile, que tu demandes pourquoi continuer, car même après de bonnes phases, tu retomberas encore et encore.
Mais garde l'espoir qu'au fur et à mesure du temps, tu tomberas de moins en moins bas. Continue à te battre contre cette personnalité qui t'envahit et qui te pourrit la vie. Tu es courageuse et forte, je sais que tu peux y arriver.
Tu es une jeune femme pleine de ressources et tu es capable de déplacer des montagnes si tu le souhaites.
Tu es quelqu'un de formidable avec des qualités et des valeurs propre à toi et qui sont la raison de cet entourage si aimant. Quand tu retourneras à une vie normale, n'oublie pas d'appeler tes amis quand tu le souhaites ou quand tu ne vas pas bien. Continue ton rythme avec le sport et des activités au sein de la maison. Tu peux le faire et je crois en toi.
Je t'aime.
Olivia
Ecriture de chansons
Ce n'est plus un secret pour personne : j'aime écrire. Et notamment des paroles de chansons. j'en écrivais régulièrement plus jeune quand ça n'allait pas. Aujourd'hui, je reprends ce style d'écriture et je voulais le partager avec vous.
Tu sais la vie est parfois difficile.
Il faut traverser des hauts et des bas.
Mais j'ai appris que je suis une courageuse fille.
Et que tout ce que j'ai accompli est à moi.
Tu sais, on croit qu'on n'est pas capable.
Que les épreuves sont insurmontables
Mais quand on y réfléchit vraiment
Tout est réalisable tout le temps.
Tu sais quand on croit qu'on a plus de force.
Et que tout autour de nous s'effondre
Il faut s'efforcer de voir ce que la vie nous apporte.
Et garder en nous ce qui nous correspond.
Tu sais, on a le droit au bonheur.
Ce qui n'empêche pas d'avoir du chagrin
Mais c'est dans le soutien des gens et leur chaleur.
Que l'on puise la force de se lever le matin.

Outils pour gérer mes crises

Hier, j'ai publié un article sur mes crises d'angoisse.
Aujourd'hui, je vais donc expliquer comment j'arrive à me calmer quand cela m'arrive.
Avant toute chose, il faut savoir que j'ai encore beaucoup de mal à les gérer seule. j'ai bien souvent besoin d'une tiers personne pour m'aider à reprendre mon calme.
- La respiration : je prends de grandes inspirations et des expirations. L'inspiration se fait par le nez et l'expiration par la bouche. Ça évite que j'hyperventile et m'aide à trouver une respiration plus lente.
- Le mélange d'huile essentielle: ma meilleure amie fait des mélanges d'huile essentiel avec de l'huile végétale. La plupart du temps, pour les crises, elle met de la camomille, ce qui permet de ralentir de rythme cardiaque.
- Le chwingum au CBD : les propriétés du CBD sont maintenant bien connues. Je les prends sous forme de chwingum, car c’est plus facile à transporter et à prendre dans n'importe quelle situation.
- Se promener (bonus si y a du vent) : cela me permet de prendre de l'air et de mieux respirer ainsi, je reprends mon souffle.
- une douche chaude : si je suis à la maison, une douche bien chaude peut canaliser une crise. Je me concentre sur les gouttes d'eau qui me tombent et glissent sur ma peau et cela me détend énormément.
- écrire : comme vous l'avez sûrement deviné, j'adore écrire. J'essaye donc d'écrire et de faire sortir mes émotions du moment.
- Me mettre une couverture : l'enveloppe physique et psychique marche très bien avec moi. J'ai besoin de ressentir les choses, car souvent je ne suis pas ancré avec moi-même. Et la couverture/plaid marche très bien avec moi. Et c'est toujours mieux de se faire mal soi-même pour ressentir son corps.
- M'asseoir dans mon fauteuil œuf. En ce moment, on voit partout ces fauteuils d'extérieur qui ressemble à un œuf. Je m'en suis acheté un car je l'ai essayé chez une amie et il m'a beaucoup aidé à le détendre. Les petits balancements réguliers sont très rassurants et calmants.
- Regarder des vidéos : cela me permet de m'évader et de penser à autre chose et ma crise s'atténue un peu.
- Écouter de la musique voire chanter : cela me permet de me libérer au niveau du son et de la voix. C'est un bon exercice de lâcher prise et d'extériorisation. Je vais essayer de mettre des musiques joyeuses.
- Appeler quelqu'un : je peux appeler quelqu'un pour qu'il m'aide ou juste pour parler et ainsi penser à autre chose.
- Pleurer un bon coup : parfois, je me retiens de pleurer, mais ça alimente encore plus la crise ou alors elle fait l'effet d'une bombe à retardement. Pleurer fait du bien et le corps peut ainsi éliminer tout ce qui ne va pas bien.
- Dormir : parfois, les crises sont dues en partie à une grosse fatigue accumulée. De plus, une crise demande beaucoup d'énergie et je suis assez vite fatiguée. Dormi me fait du bien.
- Le "si besoin" : médicament à prendre si ça ne passe pas bien et si toutes autres méthodes n'ont pas fonctionnées.
Chacun a ses outils, voici les miens, j'essaye d'en avoir un maximum pour réussir à gérer mes crises.
La lithotérapie
La lithothérapie est la croyance que certains cristaux ont un pouvoir sur l'être humain. Chaque pierre a une vertu spécifique et en fonction de ce que l'on recherche, on utilisera telle ou telle pierre. Il existe des cristaux de tailles différentes, de couleurs ou encore de textures différentes.
Je vais vous énumérer les pierres que j'ai en possession, leur vertu et comment je les utilise. J'en ai sous forme de pierre, de bracelet ou encore de collier.


- Quartz clair : protège de toute négativité et stimule le système immunitaire ainsi que le système nerveux. Possibilité d'en mettre près du lit pour mieux se souvenir des rêves et/ou au bureau ou dans la maison pour une meilleure concentration. (le chakra couronne.)
- Améthyste : apaise le système nerveux et conserve une sensation de paix. (chakra du troisième œil).
- Sodalite : protège la gorge et soutiens le système immunitaire. Améliore la communication. (chakra de la gorge)
- Aventurine : sentiment de tranquillité et entraîne le renouveau de la vitalité physique et émotionnelle. Elle apaise le négatif et ramène la chaleur de l'amour et la sensation d'être comblé. (chakra du cœur)
- Œil de tigre : développe la force et la vitalité. Il apaise le stress diminuant les sensations de peurs. (chakra du plexus solaire)
- Cornaline : elle réconforte et apaisante. Elle augmente le courage dans des situations difficiles. (chakra sacré)
- Jaspe rouge : guéris l'épuisement, le manque d'énergie et de vitalité. Elle protège contre les négativités. (le chakra racine.)
- Jaspe l'œil de fer : stimule courage, vitalité et confiance.
- Jaspe brêches : améliore la stabilité, l'ancrage et la guérison.
- Quartz bleu : apporte sérénité, harmonie et paix.
- Cristal de roche : elle purifie, amplifie et stimule la spiritualité.
- Pierre de lune: clarté et guide dans le chemin à prendre

Pour ma part, tous les matins, je choisis quelques pierres qui pourraient me servir dans la journée en fonction de mon ressenti du moment. Je les range dans une petite pochette qui restera dans mon sac toute la journée. Si durant la journée, je ressens le besoin d'en avoir une plus proche de moi, je la sors et la garde dans ma main ou dans une poche de mon vêtement.
Le fait de les choisir tous les matins, me permet de me concentrer sur moi et mes émotions. Je suis ancrée et analyse mes besoins afin de bien choisir ma pierre.
Une fois utiliser, elles ont besoin d'être rechargées. Le mieux est à partir de lumière de la pleine lune. Certaines pierres se recharge également avec les rayons du soleil ou dans de l'eau.
Chacun a ses croyances, mais je pars du principe que ce qui ne peut pas me faire de mal ne peut que me faire du bien. Étant croyante de ce genre de pratique, j'y puise mon énergie. D'ailleurs, quand je ne le fais pas, je commence à tomber dans les travers de la dépression.
Cette pratique fait partie de mes rituels dont je ferai un article prochainement.
Mes rituels
Mes rituels se font le matin et le soir.
En fonction de la période, je peux changer de rituels. Je fais en fonction de mes envies et besoins du moment.
Ce rituel me permet de commencer la journée d'une bonne manière. Je m'en sers aussi comme moyens d'évaluation de mon état d'esprit. Moins le rituel est fait plus je vais mal. C'est pour cela qu'il est si important pour moi. Il me permet de me réguler.
Les éléments que je peux mettre dans mon rituel sont :

- Entretien de la peau
- La prise du traitement pendant le petit-déjeuner
- Méditation à la bougie
- Yoga
- Ménage
- Choisir les pierres de la journée
- Sport
- Prendre le temps de choisir mes vêtements
- Écrire les choses à faire dans la journée
- Écrire dans un cahier
En ce moment, mon rituel du matin est le suivant :
- Écrire les choses à faire dans la journée
- Préparation pour le sport
- Soin de la peau notamment le visage
- Prendre mon traitement sur la terrasse en même temps que le petit-déjeuner
- Écrire dans mes cahiers
- Préparer mes pierres pour la journée
- Aller au sport
- Faire le ménage dans l'appartement
Pour le soir :
- Écrire dans les cahiers
- Mettre en ligne et écrire pour le blog
- Me démaquiller
- Faire les soins de nuit
Comme expliqué plus haut, je peux changer de rituel après avoir laissé tomber le premier et fait une crise (car sans cela, je ne vais pas bien et je commence à faire des crises.). Cependant, lorsque le rituel est instauré, il ne peut pas être réalisé dans le désordre (c'est mon petit côté autiste haha).
C'est pour cela que le rituel me fait du bien, il cadre mes journées et permet d'éviter le vide dans des moments calmes comme le matin et le soir.
Activités qui me font du bien
Depuis que je suis à la clinique, et même en dehors, je me fais un planning de la journée pour combler le vide et le temps. Ne pouvant pas ne rien faire, car cela me provoque des crises d'angoisse, je suis obligée de trouver des activités.

Étant très artistique, j'ai beaucoup d'activités liées à cela :
- La peinture
- Le dessin
- Le coloriage
- La fabrication d'un agenda pour l'année prochaine (bullet journal)
- De la musique (quand je suis à la maison) et du chant
Ensuite les activités quand je suis à la maison :
- Le ménage à fond
- La cuisine
- Faire le tri dans les affaires
- Prendre soin de moi : soin du corps, du visage et cheveux
- Tester des choses en maquillage
- DIY : la fabrication fait maison.
- Jouer et m'occuper de mon chat


Activités que je peux faire partout, même en hospitalisation :
- Rédaction de mon blog
- Écriture dans mon journal de bord
- Cahiers sur l'estime de soi
- Lecture
Toutes ces activités m'aident à me maintenir debout tout au long de la journée. Mais cela n'est pas une solution, car à faire autant de choses, je me fatigue et ne comble pas le vide à l'intérieur de moi. C'est là où les médicaments et la thérapie rentre en jeux. Pour le moment, je ne peux pas faire autrement, mais j'espère un jour réussir à rien faire sans crise d'angoisse.
Mon journal de bord

À côté de l'écriture de mon blog qui se rapproche beaucoup à un journal de bord, j'ai avec moi un cahier qui ne me quitte pas. J'y écris tout ce que je pense et tout ce que je ressens dedans. Ça m'aide beaucoup à extérioriser les choses. J'écris sans filtre dedans et je sais que je ne risque rien à écrire toutes mes pensées, car c'est entre moi et moi. J'écris mes victoires et mes défaites. Ça me permet de mettre de la distance avec mes réactions, mes sentiments et mes crises. C'est une méthode aussi qui me permet de mieux apprendre à me connaître. Il m'arrive de relire des anciennes pages pour voir comment j'étais et ainsi de me rendre compte de mon évolution ou de ma régression.
C'est un outil qui est pour moi indispensable et qui m'aide à aller de l'avant. Mon objectif est d'écrire ce que je vis.
Je veux savoir ce que j'écrirais le lendemain donc ça me tient dans une envie de vivre. Ce qui n'est pas tout le temps facile. J'apprends à mieux appréhender mon borderline également. Et j'essaye d'écrire au moins, une chose de positifs qui se sont passé dans ma journée afin de rester reconnaissante à la vie.
Ce journal me permet aussi de faire passer le temps, car je suis en incapacité de ne rien faire sinon j'enclenche les crises d'angoisse.
J'encourage tout le monde à tenir un journal de bord afin de se délivrer du négatif et se faire tout simplement du bien.
Ma croyance
Il existe des centaines de croyances différentes. Peu importe de savoir laquelle de toutes est la bonne. Le plus important, c'est qu'elle nous fait du bien à nous et qu'elle ne fasse de mal à personne. Je respecte bien évidemment chaque croyance. Cependant, celles-ci ne m'appartiennent pas.
Pour ma part, ma croyance en un dieu est bannie. J'ai été traumatisée par cela étant plus jeune et je ne peux pas concevoir qu'une personne supérieure avec des pouvoirs peut permettre tout ce qui arrive sur Terre. Mais ce n'est que mon avis en fonction de mon vécu.
Je suis plus centrée vers un univers existant et nous guidant au fil de nos jours. Finalement, ce n'est pas un dieu qui a le pouvoir d'améliorer les choses, mais nous personnellement. Nous habitons la planète donc qui mieux que nous pouvons changer le cours des choses. Cela signifie que mes valeurs et mes qualités ne sont pas au service d'un dieu, car j'ai peur des conséquences, mais bien pour avoir un monde meilleur.
Si mon métier est d'aider les autres, ce n'est pas parce que je me sens obligé de le faire pour être au paradis, mais bien parce que ça m'apporte humainement de les aider et ça me rend heureuse.
Je crois au pouvoir des pierres, des couleurs, des rituels par bougies, etc. J'accompagne ces pratiques avec de la méditation et du yoga. Je remercie l'Univers tous les jours pour être en vie et avoir vécu différentes expériences dans ma journée. Je me fais nettoyer le corps et l'esprit régulièrement par une magnétiseuse ce qui me permet d'être plus sereine. (Effet placebo ? Peut-être. Mais ça me fait du bien alors pourquoi arrêter ? )
Cette supériorité, qui existe, me rend les choses que j'ai faites, un peu comme le principe de karma.
Je ne sais pas si j'ai la bonne croyance, mais en tout cas, je sais que j'ai une bonne philosophie de la vie ce qui permet de me surpasser tous les jours et d'essayer de m'accrocher à la vie.
D'ailleurs, lorsque je suis en phase down et que j'arrête mes rituels, je ne vais pas bien. Cela est dû à un arrêt de prise en charge de soi, mais je pense également que ça vient de la pratique de ma croyance qui s’arrête et donc des choses moins positives m'arrivent.
Bien évidemment, si j'écris sur ma croyance, ce n'est pas pour polémiquer sur les différentes croyances, mais bien parce que c'est un outil qui me fait du bien.

La musique / Chant

Je suis passionnée de musique et de chant depuis toujours. J'aime chanter à tue-tête peu importe les circonstances. Il y a 6 ans quand j'ai eu mon choc émotionnel, la musique et le chant ont vraiment été des outils d'extériorisation. Je peux dire que cela m'a sauvé la vie. Je m'accrochais à la vie avec le peu de choses qui me faisait du bien et la musique en a fait partie.
Depuis toujours, la musique a eu un rôle important dans ma vie. J'ai toujours été respecté par ce que je faisais et cela m'a permis d'avoir un peu confiance en moi pendant les pires moments. Cependant, il y a eu des périodes où j'ai beaucoup douté et je me suis demandé à quoi ça sert de continuer à chanter, car il y a plus talentueux que soit. Puis je me suis rapidement rendu compte que je ne le faisais pas pour les autres, mais avant tout pour moi.
Aujourd'hui, j'ai pris de l'assurance par rapport à cela et j'ose chanter dans des bars qui font des karaokés et ça m'éclate de pouvoir partager cela avec mes amis et des personnes que je ne connais pas.
De plus, quand je ne vais pas bien, j'extériorise par la musique et le chant. J'ai différentes playlists en fonction de mes humeurs et je peux ainsi tout donner (soit dans la voiture soit sous la douche) pour extérioriser les émotions et les sentiments qui me bouffent de l'intérieur.
On peut dire que la musique m'a sauvé la vie et elle continue à le faire.
Le sport

Je ne suis pas une fan de sport en général. Le seul sport que j'aime réellement est la danse.
Aujourd'hui, je m'efforce d'aller à la salle de sport de la clinique pour me motiver à me lever et ne pas rester dans la dépression. Souvent, quand je ne vais pas bien, le sport est une échappatoire. Il y a deux scénarios possibles, soit je me tue à la salle de sport pour essayer de m'évader de mon mal-être et ressentir la souffrance par le corps (courbatures) et non seulement par l'esprit soit je n'y vais pas et je ne suis capable de rien faire.
Le sport de salle n'est pas celui que j'aime particulièrement, mais comme énoncé plus haut, je me l'oblige pour garder une hygiène de vie plus ou moins correcte. De plus, les médicaments que je prends me font prendre le poids et le sport m'aide à ne pas trop en prendre. Malheureusement, cela ne m'évite pas de grossir, mais au moins, ça limite les dégâts.
Et encore, comme énoncé dans un précédent article, j'ai besoin de rituel pour aller bien. Et à la clinique, mon rituel est de me lever, prendre mon petit-déjeuner et me préparer pour la salle afin d'y aller par la suite. Je finis mon rituel par me doucher et me maquiller pour la journée. Cela me permet également de prendre soin de mon corps et de mon esprit.
Seconde clinique

Cela fait maintenant un mois que je me suis faite hospitalisée pour la deuxième fois. Aujourd'hui, c'est un nouveau départ dans mon parcours de cure. Je viens de me faire transférer dans une nouvelle clinique qui est un peu plus excentrée de la ville.
Les causes sont des difficultés à prendre soin de moi alors qu'il y a des personnes que je connais dans le cadre de mon travail qui sont aussi hospitalisées et dont un qui a décidé de me rendre la vie particulièrement difficile a tel point que je ne pouvais vivre dans ces conditions. La semaine dernière était, une semaine, très difficile, c'est peut-être pour cela que je n'ai pas beaucoup écrit. Mais en tout cas, je suis ravie d'avoir changé de contexte. J'ai rencontré le médecin qui a l'air très bien lui aussi. L'objectif n'est pas de partir dans un mois ou dans quelques semaines. Le temps n'a pas d'importance. Il faut que lorsque je sors de la clinique, je sois stable pour reprendre une vie normale sans grande difficulté et que je ne refasse pas des hospitalisations à répétition. J'ai beaucoup apprécié son discours. J'ai rencontré une infirmière également qui était très aimable et qui a bien voulu répondre à toutes mes questions. Je connais où se situe le jardin et j'ai repéré les activités qu'il y avait dans la semaine. Il y a également une assistante sociale avec qui je vais pouvoir parler et surtout lui demander une reconnaissance de travailleur handicapé. Je vais ainsi avoir des indemnités et des aides qui vont en conséquences.
Pour le moment, tout est positif et je compte bien prendre ce temps pour me ressourcer et me stabiliser. Je ne pense qu'à moi et personne d'autres.
Pourquoi une hospitalisation aussi longue?

Cela fait depuis mai que je suis hospitalisé. Comme mon dernier article le décrit, j'ai changé de clinique. Mais pourquoi être hospitalisée alors que j'ai un psychiatre à l'extérieur de la clinique.
Ma première hospitalisation a été nécessaire, car elle a suivi une crise qui est partie bien trop loin (scarifications). Il fallait me rendre dans un endroit où je pourrais supprimer ces pensées noires. Mais lorsque je suis partie, je me suis aperçu que mon départ était trop tôt. J'ai donc décidé de me faire hospitaliser de nouveau dans la même clinique. Pourquoi ? Car le travail réalisé avec le psychiatre de la clinique n'avait pas été fini. Je faisais encore des crises d'angoisse, je ne me sentais pas bien et cela pesait sur moi psychologiquement parlant. J'avais également besoin d'un suivi quotidien, chose qui n'est pas possible avec un psychiatre à l'extérieur. J'ai passé un petit mois avant de me faire transférer. Je pense que je n'étais pas très loin de la sortie définitive, mais finalement certains événements m'ont permis de m'apercevoir qu'il était encore trop tôt et surtout qu'il fallait que je change d'environnement pour mon bien-être mental. Puis en changeant de clinique, c'est un peu comme si je recommençais à zéro. Je ne sais pas combien de temps, je vais rester dans cette nouvelle clinique, mais en tout cas, je m'y sens déjà plus sereine. C'est un contexte adéquat pour me ressourcer et avancer dans ma gestion de mes émotions. Car finalement, l'objectif est que j'arrive à gérer mes émotions et que je sois stable à ce niveau là. J'espère sincèrement ne pas rester plus d'un mois ici, car il est vrai que ma maison et ma vie de couple me manque terriblement. Mais tout est réuni pour que je puisse avancer rapidement dans ce processus de guérison.
La famille que j'ai choisi
Certains qui me connaissent personnellement le savent, mais pour les autres, il faut savoir que je n'ai plus aucune famille mis à part une tante avec qui je suis très proche depuis que j'ai perdu tout le reste de la famille. Cette séparation et cet abandon sont le choc émotionnel qui a déclenché mon trouble de la personnalité borderline.
Souvent, lorsqu'on perd un membre de sa famille, on trouve des substitutions à ces personnages. Cependant, cela fait 6 ans et je n'ai toujours pas trouvé une mère ou un père de substitutions. Cependant, j'ai construit ma propre famille avec mes amis.
Je vous présente ma famille ?
Il y a en premier lieu ma meilleure amie qui est là depuis le début et qui me connaît comme personne. C'est ma sœur de cœur et je peux crever pour elle s'il le faut.

Ensuite, il y a mon pote à la compote qui est censé être juste un pote de soirée et qui est finalement devenu mon meilleur ami. Il n'habite pas dans la même région que moi, mais il prêt à venir me voir alors que je suis hospitalisée et que je ne peux pas sortir avec lui le soir. Finalement, même loin de moi, il a toujours été là pour moi.

Puis, il y a mon pote que j'ai rencontré en faisant de la danse traditionnelle niçoise. On s'est très bien entendu tout de suite. Nos sorties sont toujours avec une belle discussion. C'est une personne avec qui je peux tout raconter et il aura non seulement une oreille attentive, mais aussi les bons mots pour me remonter le moral. À l'instar de mon pote à la compote, il n'habite pas dans la région et il n'hésite pas de me rendre visite quand il est à Nice.
Il y a également ma tante. La seule personne qu'il me reste de ma famille. On se ressemble beaucoup sur certains points. Je chéris cette relation que nous avons. Pour ma part, elle est très importante et m'apporte un soutien d'adulte et de conseils d'une personne qui a déjà vécu mes années de jeunes adultes.

Il y a ma grenouille, mon amie, ma grande sœur. On a été proche, puis moins proche, mais je sais une chose, c'est qu'elle sera toujours là pour moi. Nos vies font que nous nous voyons moins, mais ce n'est pas grave, car dès qu'on se voit, c'est comme si rien n'avait changé.

Puis l'un des plus importants est mon homme. Cela fait plus d'un an que nous sommes ensemble. Nous avons vécu pleins de difficultés que la vie a mis sur notre route, mais nous sommes encore ensemble et on s'aime plus que tout. Tout cela, ainsi que mon hospitalisation, nous rendent plus forts et font grandir notre amour.

Pour finir en beauté, il y a mon chat. Elle fait bien évidemment partie de ma famille. C'est ma fille que j'aime plus que tout. Je peux me sacrifier pour elle. C'est l'amour inconditionnel entre un humain et son animal de compagnie.

À côté de toutes ces personnes, il y a les potes, les rencontres dont je ne sais pas encore ce que cela va devenir, mais une chose est sûr, c'est qu'il y a de la place au sein de ma famille.
Toutes ces personnes, je les aime, car ils font partie de ma famille et je les ai choisies (parfois, ce sont eux qui me choisissent.).
En-tout-cas, ils sont présents même si je ne suis pas facile à vivre. Je le sais qu'il n'est pas évident d'être proche de moi entre tous, mais travers et mon borderline. Mais nous sommes ensemble.
Mon corps et moi à travers la mode
L'une des activités qui me fait du bien est la mode. J'adore préparer mes tenues et essayer de trouver de nouveaux assortiments avec ce que j'ai dans mon armoire. En général, quand je prends le temps de bien m'habiller, c'est que je suis en phase up sinon je ne fais aucun effort et c'est un signe que je ne vais pas très bien. C'est pour cela que même en clinique, je m'efforce de prendre le temps de choisir mes vêtements et de me préparer en me maquillant tous les jours. Finalement, quand on y pense, la façon de s'habiller reflète ce que nous sommes et le message que nous voulons envoyer aux autres, mais également à nous-même. Car il ne faut pas l'oublier, il est préférable de faire les choses pour soi plutôt que pour les autres. D'autant plus quand c'est quelque chose que l'on aime faire. Aujourd'hui, je vais un peu mieux et je veux aller mieux, je commence donc par m'apprêter de façon à ce que je me sente bien dans mon corps.

Avec la clinique et le traitement, j'ai pris du poids et je le regrette, car je n'ai pas fait suffisamment attention à mon comportement alimentaire. Ce qui ne me permet plus de mettre les mêmes vêtements qu'au départ, car ils ne me vont plus. Cela a failli me porter préjudice dans mon moral et ma dépression. Quand on n'apprécie plus son corps, il est difficile de s'aimer dans ses vêtements notamment lorsque certains ne te vont plus. Mais au lieu de m’apitoyer sur mon sort, j'ai pris les choses en main et je fais en sorte de perdre du poids afin de retrouver ma silhouette et de me sentir bien dans mon corps. Je fais des séances de sport dans ma chambre, car il n'y a pas de salle de sport et j'arrête le grignotage même si j'ai faim. C'est une période pas facile, car c'est une transition à ce que je veux être et ça n'arrive jamais aussi vite que l'on aimerait. Mais le principal, c'est de faire de son mieux et de mettre des choses en place pour que les choses changent. Pourtant, je n'ai pas été souvent satisfaite de mon corps, il y avait toujours des défauts qui se voyaient trop pour moi. Mais seul mon regard le voyait.
Il est parfois paradoxal de se dire que le seul regard qui doit compter est le sien alors que bien souvent, il est le plus exigeant et méchant. Comment trouver l'équilibre ? Je n'ai pas encore la réponse à cette question. De toute façon, on nous dit sans arrêt qu'on est jamais content de ce que l'on a. Faut-il donc s'en réduire à cela ? À une vie sans aucune satisfaction personnelle ? Si c'est le cas, je le trouve bien triste.
Et encore, je ne donne pas d'exemple sur comment la société veut que l'on soit. Une charge mentale de plus pour tous. À vouloir être le plus fort, la plus mince, les plus gros muscles, les plus grosses fesses, mais le moins de ventre...
Ne voulant pas finir mon article sur ses mots, je dirais simplement que prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin de son corps et lui donner de l'amour, car nous n'en avons qu'un et qu'il est précieux.
Le retour à la maison

Après plus de trois mois d'hospitalisation, je rentre chez moi. Ces moments enfermés m'ont été bénéfiques. J'en avais besoin pour diverses raisons. Celles-ci expliquées dans mes différents postes. J'ai pu faire le point avec moi-même, me prendre en main, avoir un traitement adéquat avec ma pathologie, etc.
Le retour est assez brutal, car d'une vie en collectivité, je me retrouve seule chez moi avec mon chéri qui travaille et un chat qui passe sa vie à dormir. J'ai bien sûr pris en main le confort de la maison avec le ménage et quelques achats nécessaires. Mais la vie reste ennuyeuse et mes journées sont longues. Heureusement que j'ai commencé l'accueil de jour rapidement où je participe à des activités deux fois par semaine et que j'ai repris mes activités notamment la danse. J'en profite aussi pour me reposer et me ressourcer.
Cela fait maintenant un mois que je suis rentrée et je retourne travailler la semaine prochaine, c'est-à-dire dans quelques jours. Cela va pouvoir m'aider à combler le vide de mes journées. Cependant, j'angoisse sur la reprise. J'en parlerai dans un prochain article.
L'hôpital de jour
Lorsque je suis sortie de la clinique, j'ai été inscrite à l'hôpital de jour. Ce dernier propose des activités tout au long de la semaine. Ce sont bien souvent des activités thérapeutiques. Cela permet d'avoir un tremplin entre la clinique et la vie à l'extérieur. Chacun y reste le temps qu'il a besoin.
Pour ma part, j'ai choisi deux ateliers:
- la dansethérapie: c'est une arthérapeute qui dirige la séance. On y apprends les différentes émotions et d'y poser des mot sur ce que l'on ressent. On extériorise à travers le mouvement lors de différents protocoles. On verbalise les émotions et on les met en mouvement pour s'en libérer. On réfléchit également à ce que notre corps veut essayer de nous dire. Cet atelier me correspond assez bien car comme j'aime la musique j'ai pu être sensible à ce qu'elle nous proposait. La musique est un canal entre moi et mes émotions donc c'était idéale pour que je puisse progresser. De plus, il était très intéressant puisque je ressens beaucoup d'émotions fortes mais je n'arrive pas forcément à les identifier. Aujourd'hui, j'ai plus de facilité à les définir et quand je n'y arrive pas, je reprends la roue des émotions (outil utilisé lors des séances) pour cibler l'émotion exacte.

- la boxe : une ergothérapeute mène l'atelier. C'est un atelier qui m'a fait énormément de bien. je pouvais me défouler et frapper fort de manière à faire ressortir mes émotions notamment la colère. C'était très important pour moi car je vivais encore des moments difficiles et j'ai pu extérioriser en toute sécurité. C'est un sport qui me correspond plutôt bien. Ca m'a fait du bien autant dans mon corps que dans ma tête. Moi qui ai tant de mal à extérioriser mes émotions "négatives" surement car on m'a appris à ne pas les montrer car ce n'est pas joli à voir.

Ces deux ateliers sont assez complémentaires. Une plus calme que l'autre mai lorsqu'une m'aidait à mettre des mots sur mes maux l'autre me permettait de les faire sortir.
Je suis allée à l'hôpital de jour pendant 6 mois à peu près. J'ai recommencer le travail, il était donc plus difficile de trouver du temps pour y aller. Cependant, ça été une grande aide lors des périodes où la médecine du travail ne voulait pas que je reprenne le travail ou lors de ma séparation. Malgré tout, j'ai gardé les outils qu'on m'a donné et je les utilise encore aujourd'hui. Ca été une étape très importante dans mon parcours à la guérison. De plus, j'ai rencontré de supers personnes avec qui il était facile de parler des difficultés rencontrées car elles vivent des situations similaires aux miennes.
Aujourd'hui, je vais mieux et c'est notamment grâce à cela.
Voyage à Majorque
Ça y est, c'est fait. Je suis fière de vous dire que j'ai réalisé mon premier voyage et en solo. Je suis partie à Majorque qui est une île espagnole. Dans cet article, je vais vous faire partager ma préparation et tout ce que j'ai pu vivre sur place.
I- Un coup de tête
Il y a de cela un mois, je devais partir à Athènes avec mon meilleur ami et certains de ses amis. Cependant, cela n'a pas été possible pour moi pour diverses raisons. Mais je ne voulais pas m'arrêter à cela. Je voulais partir en vacances cet été et comme je ne peux le faire accompagner je, me suis dit que je le ferais seule. À ce moment-là, je n'avais pas conscience du taux de courage que j'aurais besoin pour partir. Je regarde les différentes destinations sur des sites de voyages et je vois certaines d'entre elles qui sont peu chères et accessibles sans passeport, car je n'en ai pas. Voilà que je tombe sur Majorque et notamment sa capitale qui est Palma. Les billets d'avion ne sont pas chers du tout et sur un coup de tête (comme beaucoup de mes décisions) je prends les billets. C'est officiel, je pars 3 jours pleins.

II- La préparation
Comme je suis une angoissée et que c'est mon premier voyage, pour me rassurer, je prépare mon voyage en avance ainsi que mes activités jour par jour. Je regarde sur Internet les différentes choses à faire et me prends quelques activités payantes comme sorties sur un bateau, etc. De plus en parlant autour de moi, je rencontre au travail des personnes qui y sont déjà allées. Elles me donnent plein de conseils et astuces pour passer un bon séjour.
Je regarde aussi les logements. Le moins cher est de passer par une auberge de jeunesse. Bien évidemment, il y a un risque de loger dans ce genre d'endroit comme un manque d'hygiène, une mauvaise fréquentation ou encore partager la chambre avec des personnes non respectueuses. Mais je prends le risque et je pars du principe que tant que je n'ai pas essayé, je ne peux me faire une idée dessus.
Je pars dans quelques semaines et tout est prêt. J'ai organisé tout le séjour, mais je me laisse la possibilité de changer de plan si je rencontre des personnes et que l'on organise des choses ensemble.

III- Le départ
J'ai mon avion le mardi soir à 22 h. J'ai donc le temps de préparer mes affaires dans la journée. Je décide de partir seulement avec un gros sac à dos, car c'est moins cher pour l'avion et je me suis dit que si je ne peux pas laisser mes affaires à l'auberge, le sac à dos est plus pratique qu'une valise. Toute la journée, je tourne en rond, le stress monte et je deviens impatiente. Je n'ai qu'une envie, c'est d'être sur place et de passer ce moment de transition qui est très inconfortable pour moi. Ma meilleure amie est venue me chercher et m'a emmené de bonne heure à l'aéroport, car elle ne pouvait pas plus tard. J'attends alors deux bonnes heures à l'aéroport. J'essaye de m'occuper l'esprit avec mon livre pour ne pas trop penser aux risques que je prends en faisant ce voyage.
Ce qui me fait vraiment le plus peur est la langue. Je ne parle pas un mot d'Espagnol et mon niveau d'anglais est pitoyable. Mais bon, je ne peux plus faire marche arrière, j'y suis et j'irais jusqu'au bout. Ma fierté parle et je pense que sans elle je n'aurais rien fait. C'est d'ailleurs elle qui me fait faire des choses dont j'ai peur, car si je dis à voix haute que je vais faire quelque chose, je suis obligée de le faire : je n'ai qu'une parole et ça marche avec moi-même.
J'arrive à Palma de Majorque, j'ai encore cette boule au ventre et en même temps, je suis excitée comme une folle. La première chose que je vois est l'aéroport et je me rends compte qu'il est gigantesque. J'ai marché au moins 20 minutes pour en sortir. Pour ne pas me perdre et trop stresser, j'ai décidé de prendre un taxi pour aller jusqu'à l'auberge. D'ailleurs là-bas, c'est super pratique, car dès que tu sors de l'aéroport, il y a un parking réservé aux taxis. Tu n'as pas à chercher ni à attendre pour en prendre. C'est la première fois que je prenais un taxi est, c'est assez stressant, car tu vois sur le compteur l'argent que tu perds petit à petit. HAHA. De plus, il y avait des bouchons et des travaux sur la route donc au lieu d'un trajet qui durait 10 minutes, le mien a duré 30 minutes. D'ailleurs, j'ai pu entendre le conducteur râler avec ses collègues au téléphone. C'est à ce moment-là, que je me suis aperçue que je comprenais certains mots en espagnol, car cela ressemble à l'italien. Italien que je comprends bien.

J'arrive enfin à l'auberge. Je vois en face de moi, une grande façade avec plein de couleurs et de graffitis graves stylés et qui fait super jeune. Le personnel est des jeunes espagnols super sympa qui prennent le temps de t'expliquer le fonctionnement. Il y a une cuisine partagée, un extérieur avec des tables et fauteuils, une machine à café ainsi que machine à vapoter (j'avais jamais vu ça, mais j'ai trouvé ça grave cool.). Je suis arrivée dans la chambre, il y avait plein de lits. C'étaient des mezzanines et j'ai eu la chance d'être dans un lit en bas. Chaque lit avec une petite lumière et un rideau pour plus d'intimité. Je me suis pas trop attardée, car j'étais fatiguée et que la journée de demain commençait plus ou moins tôt.
J'arrive enfin à l'auberge. Je vois en face de moi, une grande façade avec plein de couleurs et de graffitis graves stylés et qui fait super jeune. Le personnel est des jeunes espagnols super sympa qui prennent le temps de t'expliquer le fonctionnement. Il y a une cuisine partagée, un extérieur avec des tables et fauteuils, une machine à café ainsi que machine à vapoter (j'avais jamais vu ça, mais j'ai trouvé ça grave cool.). Je suis arrivée dans la chambre, il y avait plein de lits. C'étaient des mezzanines et j'ai eu la chance d'être dans un lit en bas. Chaque lit avec une petite lumière et un rideau pour plus d'intimité. Je me suis pas trop attardée, car j'étais fatiguée et que la journée de demain commençait plus ou moins tôt.
IV- Jour 1: Reconnaissance et Fierté

Je suis partie le matin à 9 h 30 après un café. Je suis allée en direction du centre, mais en m'arrêtant vers le premier port qui s'appelle Portixol. J'ai marché une bonne vingtaine de minutes au bord de mer. Il ne faisait pas beau donc il n'y avait personne sur la plage. J'ai pu remarquer qu'il y avait beaucoup de transats et de parasols en paille, mais sans plage privés. Ce sont des transats qui sont mis à disposition gratuitement. Chose qu'on ne verra jamais sur la côte d'Azur.
Arrivée enfin dans le centre, je me balade dans les ruelles, mais il n'y a personne. Je décide de prendre mon tel pour savoir par où passer pour être réellement dans le centre avec les boutiques et les rues à visiter. Au bout de quelques minutes, je trouve enfin de la vie. J'ai flâné dans les rues, visité quelques boutiques touristiques et pris mon temps à marcher sans but exact.


À un moment, je vois un shop de tatoo. Je ne peux m'empêcher de m'arrêter, car bien évidemment, je souhaite me faire tatouer un souvenir de cette première expérience. Finalement, je me fais percer l'oreille sur un ancien piercing qui s'était rebouché. Ce qui était bien, c'est que comme le trou existait déjà, je n'ai pas eu mal et j'en ai eu pour à peine 20 euros alors qu'il coûte le double en France.
Je continue ma balade et m'arrête sur une place pour manger un bout. Je décide de prendre une paella. Mais quelle déception !! Je pense que je suis allée dans un attrape touriste et les plats n'étaient pas fait maison et ça se ressentait. Je l'ai mangé en entier, car j'avais faim, mais j'en avais mangé des meilleurs.


Après ce repas, je me dirige vers le bord de mer. Je vois la cathédrale de Palma qui est juste incroyablement grande et majestueuse. Je voulais rentrer pour la visiter, mais c'était payant et il y avait une queue immense. Or, j'ai rendez-vous un peu plus tard pour une activité et je ne peux pas me permettre d'être en retard. Je décide de m'attarder sur un spot où tu as d'un côté la cathédrale et de l'autre la mer. À ce moment, une jeune artiste jouait de la guitare et chantait des musiques douces. C'était tellement reposant et un sentiment de bien-être a envahi mon corps. Je suis sentie pleine, mais de bonnes vibrations.
Qu'est-ce que j'ai aimé prendre le temps de marcher sans aucune contrainte. Je me suis sentie libre.
Je suis passée au marché où il y a plein de stands de nourriture locale, d'artisans qui vendaient leurs créations et il y avait notamment beaucoup de bijoux. Je n'ai bien évidemment pas pu me retenir et j'ai acheté une paire de boucles d'oreilles et un collier à motif étoile de mer en couleur dorée.
Je suis ensuite rendu au deuxième port où le bateau de mon activité m'attendait. Je suis arrivé un peu en avance, je me suis donc assise à côté de deux jeunes filles qui par hasard parlait français. Je me suis sentie soulagée de les rencontrer et de savoir qu'il y avait des Françaises avec qui je pourrais rester.

L'activité est une baot party où pendant 4 heures, il y a des boissons, de la musique, une pause pour se baigner, un repas et une piste de danse. Je suis restée un moment avec les Françaises et à faire connaissance avec elles. Elles étaient sympas, mais je sentais qu'elles resteraient dans leur coin sans forcément aller vers les autres. À Côté de moi, 3 Anglais avec des tatouages incroyables. J'en ai profité pour les aborder et leur faire des compliments sur leurs tatouages. Ils me disent que c'est l'un des trois qui est tatoueur et qui les leur fait. Ils m'ont rendu le compliment pour les miens, mais ça en est resté là. Effectivement, ils étaient trois potes et voulaient rester entre eux ce que je trouve un peu dommage, car tu ne fais aucune rencontre avec cet état d'esprit. Mais finalement, c'était un peu comme les Françaises. Un peu, plus tard, je vois deux tables faire connaissance et commencer à un jeu de gage que je connais. Je prends mon courage à deux mains et vais vers eux pour me présenter et voir si je peux jouer avec eux. Pas de chance pour moi, c'était des Allemands qui ne parlaient pas anglais. Il y avait seulement un entre eux avec qui j'ai parlé un peu, mais je me suis vite sentie en trop donc je suis retournée à ma place du début.
Il était temps de se baigner. En vrai, je ne pensais pas le faire, car il ne faisait pas beau, mais un des Anglais m'a encouragé de sauter avec lui et encore une fois, moi et mon courage, on a sauté. En me retrouvant dans l'eau seule face à ce paysage et cette immensité, je me suis sentie tellement bien, fière de moi et reconnaissance de pouvoir vivre cette expérience même si je suis seule. Je me rends compte que j'ai appris à apprécier ma propre compagnie et que c'est celle que je préfère. C'est dingue l'avancé psychologique que j'ai pu effectuer en un an (car pour rappel l'année dernière à la même période, j'étais en clinique psychiatrique et je suis allée à Strasbourg avec ma meilleure amie, mais tous les jours, j'étais en crise d'angoisse.).

Par la suite, je suis allée sur la piste de danse, et même si j'étais seule, je ne me suis pas empêchée de faire ce que je voulais et ce que j'aimais : Danser. Je mentirais si je disais que je n'avais ressenti aucune gêne, mais j'ai décidé de ne pas écouter et de continuer de faire ce qui me plaisait. Même si les autres voulaient me juger, je m'en fichais, car je ne les connaissais pas et que j'ai décidé d'arrêter de faire les choses par peur du regard de l'autre.
La seule chose que j'ai trouvée dommage, c'est que les gens ne se sont pas mélangés entre eux, ils sont restés dans leur groupe avec qui ils sont venus. Moi qui avais choisi cette activité pour rencontrer du monde, finalement ça n'a pas vraiment été le cas puisqu'une fois, tout le monde descendu du bateau, personne ne s'est parlé et tout le monde est reparti dans son coin.

Je me suis assise quelques minutes sur un banc pour digérer un peu la journée et suis partie en bus pour rejoindre mon auberge. Le bus m'a déposé devant un mcdo et comme j'avais faim, j'ai mangé sur place. Je rentre et je m'accorde une bonne douche chaude et ce sont aussi ses moments d'intimité qui me font sentir bien. Je suis contente, car malgré le fait que je ne sois pas chez moi, j'ai gardé ma routine du soir avec ma skincare qui me fait du bien.
Je finis la journée avec plein de souvenirs en tête et des sensations cher à mon cœur. De là, je me dis que c'est une chance incroyable de me retrouver dans un endroit inconnu où je suis seule avec moi-même.
V- Jour 2: Playa
Ce matin était prévue une excursion des grottes de Drach en bateau et d'une journée. Malheureusement, je n'ai pas entendu mon réveil et pas su me réveiller à temps pour le rendez-vous. J'ai dû donc prendre une décision pour le reste de la journée. J'ai décidé de faire ma journée de demain aujourd'hui. Pour cela, j'avais le choix de faire 4 h de bus ou de louer une voiture. J'ai loué une voiture à Sixt. Sur l'île, il y plein d'endroits où tu peux louer des voitures, scooter ou même vélo, mais j'ai voulu prendre la solution la plus sécure, mais la plus chère. Et en vrai, je ne regrette pas, car j'ai eu une voiture de dingue ! j'ai jamais conduit de voiture aussi belle et chère. J'avoue que mon ego était très content de se trimballer dans ce genre de voiture. Donc direction Tormento qui est une des plages les plus belles de l'île. J'avais une bonne heure de route et bien évidemment la musique à fond dans la voiture. Un sentiment de liberté que je connais lorsque je conduis, car j'adore ça, mais là, c'était vraiment accentué et incroyable. Je suis passée par des routes de montagnes, mais avec une vue à couper le souffle. Entre montagne et mer, tout était parfait. Une fois arrivé à la plage, je vous que les transats sont payants et très chers. À la place, je décide donc de me mettre au restaurant qui est au bord de mer. Je voulais manger une vraie paella, mais ils n'en faisaient que pour deux… J'ai alors pris du poisson qui était délicieux malgré les arrêtes que j'ai pu rencontrer pendant la dégustation. Un petit verre de vin blanc et que demander plus ?
Je me suis posée ensuite un peu sur la plage, il y avait du soleil, il faisait bon et le paysage était beau. Seul inconvénient : j'ai oublié mon maillot. MDR. Je me suis sentie assez cruche à ce moment-là, car en partant de l'auberge, je savais pertinemment que j'allais à la plage, mais mon cerveau ne s'est pas connecté.


Je suis partie ensuite vers la playa de Moro. J'avais vu des photos sur Internet où elle était incroyablement belle. Pourtant, je ne l'ai pas trouvé transcendante. Elle est très belle mais pas paradisiaque. Je pense que le temps n'a pas aidé, car il faisait froid avec du vent et beaucoup de nuages. Je ne suis restée que quelques minutes, car ce n'était pas agréable.

Je suis partie en suite à Soller, une autre grande ville de l'île. Je me suis baladée dans les rues, j'ai vu de belles églises, des ruelles en pavé avec pleins de petites boutiques très sympathiques. Je me suis posée sur la place de l'église et où un train en bois passait. Effectivement, un train traditionnel en bois faisait le trajet Palma -Soller. D'ailleurs, je voulais le prendre hier, mais il était trop tard et j'avais la baot party. Je me suis installée dans une brasserie et envoyant la carte, il y avait des tapas, mais quasiment tout était épicé, or, je ne supporte pas le pimenté. J'ai donc pris une salade césar. Le pire repas du séjour. Je ne savais même pas qu'on pouvait rater une salade. Je n'ai même pas pu la finir et pourtant, elle n'était pas copieuse. HAHA, mais c'est ça aussi les aléas des voyages quand tu ne connais pas tous les bons plans.
J'ai préparé ma journée de demain en m'achetant un billet pour voir les dauphins et le lever du soleil sachant que voir des dauphins en mer est l'un de mes plus grands rêves de gamine.

Je rentre tranquillement à l'auberge, décide de me mettre sur la terrasse et d'écrire ma journée. Quelques minutes plus tard, la personne à côté de moi m'aborde et me demande quelle langue je parle. Il est allemand, on parle donc en anglais. Ce qu'il me rassure, c'est que son anglais est au même niveau que le mien. On commence à parler du fait que j'écris mes journées et que lui aussi, il aime écrire. On s'explique sur le fait que j'écris tous les jours depuis plusieurs mois et les bienfaits que cela me procure. Je lui dis que c'est d'autant plus important d'écrire pendant les vacances, car ça me permet de garder mes souvenirs et mes émotions sur papier. ON continue à parler un peu de tout et de rien pendant plus d'1 h 30. Je me suis découvert un certain talent pour l'anglais même si j'avais besoin de Google traduction pour certains mots spécifiques. Mais encore une fois, j'ai dépassé la peur de la langue et j'en suis plutôt fière.
Je ne me suis donc pas couchée aussi tôt que je l'aurais aimé, mais ce n'est pas grave, car c'est pour des rencontres comme celle-là que je suis venue.
VI- Jour 3: 100% touriste
Mon réveil sonne à 4 h pour aller voir les dauphins. Et devinez-quoi? Je me suis rendormie en loupant le coche pour l'activité. J'étais tellement déçue de moi et je ne voulais qu'une chose, c'est revenir en arrière pour me lever.
Je me remets de mes émotions et me dis que je les verrais durant un autre voyage. Je décide de faire ce que j'avais prévu après le bateau. J'avais encore la voiture donc j'ai décidé de partir au jardin d'Alfabia. Une quarantaine de minutes en voiture. C'est un très beau jardin qui n'est pas très grand mais qui est très ressourçant. Durant tout le parcours, il y a de la musique douce qui nous accompagne dans cette découverte de plantes. IL y avait un coin snack en plein milieu du jardin où je me suis posée avec un jus d'orange frais et une tortillas. Plat typique espagnol, il fallait que je goûte. J'ai été très déçue, car c'était trop salé et trop huileux. C'est une sorte d'omelette avec des pommes de terre et du gros sel par-dessus. Je suis restée un moment dans ce jardin pour profiter de lire un peu dans le calme et la sérénité.






Je suis allée ensuite rendre la voiture et tout s'est très bien passé.
Direction l'aquarium de Plama. Je pensais que ça allait être un petit aquarium avec quelques poissons, mais j'avais tout faux. Il était gigantesque et magnifique. Il y a différentes parties à des niveaux différents et plein d'endroits interactifs.
Il y avait même un espace "jungle" avec une cascade magnifique que je voulais absolument voir, mais je ne savais pas où elle était. J'ai pu voir un film en 3D sur les baleines et c'était incroyablement beau. Toute une partie de l'aquarium est réservée à la baleine et ils expliquent leur vie et notamment la complexité de leurs chants. Je me suis pris de passion pour ce mammifère. Toutes les explications étaient en anglais ou en allemands ou en espagnols et je n'ai pas eu besoin de traduction pour comprendre les différents panneaux explicatifs. Encore une fierté.
Je me suis aussi posée dans la cantine et j'ai pris une ampanadas aux épinards et une autre spécialité sucrée. L'ampanadas ressemble beaucoup à la tourte aux épinards en termes de goût et l'autre spécialité ressemble aux ganses niçoises, mais avec plus de sucre, d'huile et moelleuse. Par la suite, je me suis installée à plusieurs spots où ils avaient mis des poufs pour rester et observer les animaux. J'ai vraiment pris le temps à chaque étape pour ne rien rater. Je trouve que le fait de pouvoir s'asseoir et regarder les aquariums est super satisfaisant et reposant. Je me suis étonnée de méditer à plusieurs reprises face à ces magnifiques créatures. J'ai pris de grandes inspirations et fait le vide en moi. Il faut savoir que le vide est une de mes phobies et quand je le ressens, je pars tout de suite en crise d'angoisse. Mais ce n'était pas le cas. C'était un vide apaisant et qui laissait place à la reconnaissance et l'amour. Cette expérience m'a beaucoup apporté.
Pour finir la visite, comme une bonne touriste je m'achète la photo souvenir qu'ils avaient fait à l'entrée. Seule photo de moi en vacances qui ne soit pas un selfie mdr.
Je suis partie ensuite en direction de la cathédrale en espérant qu'il y est moins de monde pour la visiter, mais elle était fermée. Je me rabats alors sur une calèche, car certains proposaient le tour du centre. Une folie de vacances, car ça m'a coûté assez cher, mais j'avais envie de le faire donc je l'ai fait. C'était vraiment très beau même si je n'ai pas découvert de nouvelles rues puisque je l'avais déjà fait à pied pendant le premier jour. Mais ce n'est pas grave, j'ai écouté mon petit caprice.


Et en parlant de petits caprices, ce n'est pas le seul. Je suis retournée au shop où je me suis fait percé et j'ai fait un autre piercing qui me tenait, car ça fait plusieurs années que je le veux. Étant donné que je les ai trouvé très professionnels et peu cher, je me suis fait plaisir. Pour finir la journée touriste, j'avais pris rendez-vous dès le premier jour pour me faire tatouer et je l'ai fait. J'adore les tatouages, mais c'est surtout un moyen de marquer mes avancées, mes difficultés, qui je suis vraiment. Et je ne me voyais pas repartir sans une marque qui me rappellera tout ce que j'ai surmonté.
Todo estara bien : tout ira bien. Je trouve que ça représente pas mal ma philosophie de voyage.
Je rentre à l'auberge et je recroise ce même Allemand avec qui j'avais parlé hier et on fait la même que la vieille à parler de tout et de rien pendant un long moment. Je vais me coucher dès que je peux, car je ne peux pas rater mon réveil ainsi que mon avion.
VII- Le retour
Rien de particulier à raconter, je pars avec plein de souvenirs, de reconnaissance et ça été un voyage qui m'a fait me connaître encore plus. Je reviens en France le cœur rempli de belles choses et je ne regrette rien.
J'ai hâte de pouvoir repartir en voyage et apprendre encore plus de choses, car je sais que le monde à beaucoup de choses à m'apporter.
Merci la vie.